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Antoine Gay (31 mai 1790 - 13 juin 1871) était un excellent chrétien de Lyon, qui a voulu se faire religieux. Une fois entré (en 1836) à la Trappe d’Aiguebelle, il tomba bientôt malade, et dut quitter la vie religieuse. Puis il s’avéra que cette maladie n’en était pas une mais une possession. Il demanda à être exorcisé, et ne l’obtint jamais, malgré des velléités en ce sens du Cardinal de Bonald, archevêque de Lyon, trop timoré pour accepter de donner l’ordre formel de l’exorcisme public et solennel que Dieu exigeait pour son cas, qui était très particulier. Alors, devant la faiblesse, et souvent l’hostilité du clergé, le principal de ses démons, Isacaron (déjà présent à Loudun) en vint progressivement à dire par ordre de Dieu et de Marie toutes sortes de vérités qu’on ne voulait pas entendre. Cette possession fut permise par Dieu pour restaurer l’exorcisme à la place qu’il devait avoir dans l’Eglise comme dans les temps passés.

D’ailleurs, le possédé écrivit en 1869 une requête au Pape Pie IX en prévision de l’ouverture du concile de Vatican I (1870) pour obtenir cela de la part du concile, et son démon y rajouta de la part de Dieu une demande particulièrement ferme. Ce qui est curieux, c’est que le Père carme Palau, espagnol, faisait une requête analogue au même moment. Le Pape Pie IX était bien disposé en ce sens, d’autant plus qu’il avait une expérience personnelle à ce sujet, ayant délivré lui-même une autre excellente chrétienne, d’Avignon, possédée de 72 démons. Mais le concile fut vite interrompu par la guerre. 

Faisons ici une digression fort éclairante. Cette personne que délivra Pie IX avait écrit un jour qu’elle n’était pas possédée et trompait tout le monde. Son directeur spirituel l’abandonna donc, devant une pareille imposture. Or la réalité était toute autre : c’est le démon qui l’avait fait écrire cette lettre, justement pour qu’on ne croie pas à sa possession. Mais cela ne trompa pas tout le monde, car d’autres personnes, notamment un prêtre, ont compris le piège, ayant suffisamment de preuves de sa possession. Qui fut authentifiée entre autres par le Curé d’Ars, qui lui a annoncé sa future délivrance, et jusqu’au pape Pie IX qui l’a délivrée... Que de sages réflexions doit inspirer ce fait, y compris pour des personnes qui s’accusent, même sincèrement, de ce qu’elles n’ont pas fait, sans être nécessairement possédées...

Quant à Antoine Gay, toujours contesté par une foule d’esprits forts malgré des centaines de preuves de sa possession, il mourut deux ans après sa lettre à Pie IX, le 13 juin 1871, après 50 ans de possession (dont 15 non apparents) non exorcisée et toute victimale (le démon a attesté son état de grâce lors de l’installation de la possession et son impuissance à atteindre son âme, destinée au ciel, et Antoine Gay fit d’ailleurs des miracles après sa mort). Dans ces deux cas, l’innocence du possédé était évidente, et dans ces deux cas Dieu imposa des conditions particulières pour la délivrance, celui d’un exorcisme public et solennel sur l’ordre de l’évêque dans le cas d’Antoine Gay, celui de l’intervention personnelle du pape Pie IX dans le cas de celle d’Avignon (Mademoiselle Sibon). Il n’est d’ailleurs pas rare que Dieu impose des conditions particulières dans tel ou tel cas d’exorcisme pour qu’on obtienne la délivrance. On connaît le cas célèbre de la possédée de St Dominique, qui était possédée de quinze mille démons pour s’être moquée du rosaire, et ne fut délivrée que par la récitation publique, par la foule, de tout un rosaire. Ajoutons que dans le cas de St Dominique, la possédée était coupable, tandis que les deux cas dont nous venons de parler font partie de la catégorie des “possédés victimes”, lesquels sont ordinairement des personnes spécialement choisies par Marie pour cette œuvre de rédemption si cruelle.  

Précisons que bien que le cas d’Antoine Gay fût unique tel qu’il était, il a été précédé et suivi d’autres cas plus ou moins analogues.

Ainsi, l’abbé Nicod, curé de la Croix-Rousse (Lyon) écrivait au Père Abbé d’Aiguebelle le 12 novembre 1843 : “J’ai eu passagèrement en mains un ouvrage qui contient le récit d’une possession analogue, à celle-ci (celle d’A. Gay)et où l’on fait cette réflexion qui m’a frappé. Les signes de la colère de Dieu : 1°) Les doctrines enseignées par les hommes de l’erreur, 2°) Les fléaux dévastateurs, 3°)“Le démon forcé par la Vérité même à s’établir le prédicateur de la vérité par l’organe d’un possédé.” (op. cit. p. 59)

Et de fait, au XX° siècle on trouve au moins un cas semblable, en la personne d’une possédée suisse. “Avertissements de l’au-delà à l’Eglise Contemporaine - Aveux de l’Enfer”. (TRC 1978. Traduit de l’allemand : “Mahnung aus dem Jenseits über die Kirche in unsere Zeit - Textliche Dokumentation des Aussagen on Dämonen beim Exorzismus” Bonaventur Meyer, Ed. “Marianische Schiftenxerk” - 4532 Trinbach - Suisse)

La différence est que les démons de la possédée suisse, qui sont plusieurs et majeurs, ne parlaient ordinairement que sous la pression des exorcismes. Ceux-ci, faits par plusieurs prêtres au titre de leur simple autorité sacerdotale, donc non “publics”, furent efficaces quant à ces aveux de l’enfer pour forcer les diables à dire les vérités, sans mensonge et sans omission, que la Sainte Vierge voulait qu’ils disent. En quoi le résultat n’est guère différent de celui d’Antoine Gay, bien que les thèmes soient évidemment plus actuels. Autre différence, liée à la précédente : la condition de la délivrance était  qu’un évêque donne l’imprimatur au recueil des propos proférés sous la pression exorciste. Et là, comme pour A. Gay, aucun évêque ne s’est trouvé pour remplir cette condition. (Nous ignorons où en sont les choses actuellement, ni si la possédée vit encore.)

Dans les trois principaux cas que nous venons de citer, Antoine Gay (Lyon), Mademoiselle Sibon (Avignon), et la possédée suisse, on ne peut que penser au thème des “possédés-victimes” dont parle un autre livre : “La Sainte Vierge et les possédés du démon”, du Chanoine Théodore Geiger (Les Editions Sain- Raphaël Inc. - 31 Ouest, rue King, Sherbrooke, Québec, Canada. J1H 1N5) A l’origine ce sont les “Mémoires d’un exorciste”, de Bamberg, Allemagne. (Edition française reproduite ici en Offset : Editions Fides, 1951) Il y est expliqué que La Sainte Vierge se sert d’âmes victimes pour assumer en leur chair des possessions destinées par leur expiation à vaincre les démons eux-mêmes et l’enfer. “Si une âme fidèle est plus forte que l’enfer, l’âme crucifiée est plus puissante que mille enfers” disent les démons (p.49). Dans tous ces cas, la possession est encore plus douloureuse pour le démon que pour le possédé, et le démon souhaite ardemment sortir, mais ne le peut pas tant que Dieu ne le veut pas, et il ne le veut qu’au prix de certaines conditions, variables selon les cas. Dans le cas d’Isacaron, on a vu que ce devait être l’exorcisme public et solennel. Ce démon disait souffrir soixante fois plus chez Antoine Gay qu’en enfer. On sait aussi que dans tous les exorcismes en général, le démon souffre bien plus de l’exorcisme que de l’enfer, comme cela lui est d’ailleurs rappelé au cours de l’exorcisme, en lui précisant que son supplice ira croissant jusqu’à ce qu’il sorte. Mais dans le cas d'Antoine Gay, le démon souhaitait l’exorcisme (solennel) quand même, pour pouvoir sortir, puisque c’était la condition.  

Donnons le titre de deux livres concernant Antoine Gay :  

  • Victor de STENAY : “Le Diable apôtre par la possession d’Antoine Gay” (Cahiers Scivias, Delhomme et Briguet Ed.1894, Québec 2000)

  • J.H. GRUNINGER : “Le diable-apôtre par la possession d’Antoine Gay” “Le Possédé qui glorifia l’Immaculée”, (Ed. Bénédictines, 1996)

Nous ne citons que le premier. Les pages indiquées y sont prises.

“119. (...) (p.233) (Isacaron dit :) Le possédé (Antoine Gay) ... offre à donner tout le bien qu’il possède pour être délivré de la tyrannie du diable, et tous les secours lui sont refusés... Il demande des secours spirituels, et ils lui sont refusés. C’est ce qu’on n’a jamais vu dans aucun temps ! - Faut-il s’en étonner ? Dieu a commandé (de chasser les démons) mais ceux qui se disent ses ministres, au lieu de faire ce que Dieu leur a commandé, ne veulent pas lui obéir. Semblables aux démons, ils empêchent de croire qu’il y a des possédés, ôtent par conséquent la foi au surnaturel, et tout le monde tombe dans le désordre.” (p. 234)

On voulait faire passer Antoine Gay pour un simple malade, alors que les preuves de sa possession étaient surabondantes, et que maint rapport, notamment  de prêtres et de médecins, forçait à cette conclusion (un médecin a dit, entre autres, que Gay serai mort cinq cent fois si son cas avait été naturel). D’ailleurs, pourquoi ne lui faisait-on pas le test du grand exorcisme demandé ? C’est difficilement excusable, alors que c’eût été si décisif ! Mais il y avait tellement de mauvaise foi et d’aveuglement qu’on se demande si même cette évidence n’aurait pas été refusée, au prétexte d’une quelconque interprétation médicalisante ou psychologisante.

Parmi les innombrables preuves de la possession, il y avait de nombreuses réponses du démon à des pensées non exprimées. Il disait par exemple : “Tu penses à un tel, or il est ceci ou cela...” Et en plus de la pensée de l’interlocuteur, il dévoilait des choses que celui-ci ignorait. Ou encore, il parlait au nom de Dieu, dont il transmettait les ordres par force, et parfois en pleurant de rage.

Voici un échantillon en rapport avec notre sujet :

pp. 157-159 (au sujet de l’évêque de Langres, auquel pensait le témoin :)

Tu lui diras... Qu’on fasse bien attention que tous ceux qui ne veulent pas reconnaître les possessions démoniaques sont semblables aux démons. Dieu a commandé de chasser les démons ; or, c’est une désobéissance horrible de faire le contraire, c’est attaquer Dieu de front. ainsi que son Eglise. Tous ceux (des évêques) qui défendent de chasser les démons du corps des possédés se trompent : cette défense est soufflée par le prince du monde qui est Satan. Le magnétisme est une invention de Satan et de Béelzébuth et de tous les princes de l’enfer, que le diable Isacaron est obligé d’attaquer d’une manière très forte, y étant obligé par le Dieu de toute sainteté. Il y a des gens qui se croient religieux tandis qu’ils travaillent avec les diables contre le Créateur de toutes choses. Qu’on fasse paraître devant le possédé (Gay) l’infâme et détestable Breyne (=Debreyne, médecin-trappiste), qui a fait des écrits horribles et diaboliques contre les possessions ; ces écrits, qui ont été dictés par Béelzébuth, un des forts princes des démons, sont tombés dans les mains de plusieurs évêques, qui les ont parfaitement crus, plutôt que de croire et de pratiquer le saint Evangile. Il y a dans l’Eglise du Seigneur une peste horrible ! Tous ceux qui sont avec Dieu et son Eglise sont persécutés et traités d’insensés. Et si l’on ne se rend à ce qu’Isacaron est forcé de dicter contre sa volonté, des châtiments terribles auront lieu. Des malheureux ont osé et osent encore faire des commandements contre la volonté de Dieu qui commande de chasser les démons ; aucune créature n’a le droit de défendre de délivrer les possédés, pas plus que de défendre de pratiquer les commandements de Dieu. Le même Dieu qui a fait ces commandements a commandé de chasser les démons. Et cependant, aujourd’hui on croit plutôt les hommes que Dieu ; on foule aux pieds les devoirs les plus essentiels. on travaille avec les démons à la perdition des âmes en ôtant la foi, car empêcher de croire qu’il y a des possédés c’est empêcher de croire qu’il y a des diables, et, par conséquent, empêcher de croire qu’il y a des anges et faire tomber le monde dans l’athéisme, avec ça comment pourra-t-on croire qu’il y a un Dieu ? Voilà ce que moi, Isacaron, prince des démons d’impureté, le cochon infernal, j’ai été forcé de te dicter à toi, H.... J’ai été contraint par la divine Marie, à ma honte et confusion, à la honte et confusion de tout l’enfer.

Un échantillon du même genre concerne Mgr Sibour, archevêque de Paris (pp.159-160) :

“Tu iras de la part de Marie, la reine de toutes choses, trouver cet archevêque et lui faire part de toutes les preuves que tu as recueillies sur la possession de Gay Antoine-Louis, dit frère Joseph-Marie. Tu lui diras que Dieu est indigné de ce qu’on a introduit des nouveautés diaboliques contre la vérité des possession ; que si on ne consent à laisser libre toute personne vraiment chrétienne, principalement les ecclésiastiques, de travailler à la délivrance des possédés et obsédés par les démons, des châtiments terribles auront lieu, et ceux qui apportent ces empêchements, s’ils ne changent, seront maudits de Dieu.  C’est détruire la foi que d’empêcher de croire des vérités si importantes ; c’est s’opposer directement à Dieu qui a commandé de chasser les démons en son Nom ; c’est fouler aux pieds le saint Evangile et aider à faire quantité de réprouvés en travaillant à devenir réprouvé soi-même... “   

Ce thème revient souvent. Outre ce que nous avons cité ci-dessus, voici encore ce passage (pp. 200- 201) :

“43 - Le démon fit écrire ces lignes : Toute personne quelconque a le droit de délivrer les possédés, pourvu qu’elle soit en état de sainteté ; mais un évêque n’a pas le droit de défendre ni de commander de délivrer les possédés : Dieu l’a commandé, l’évêque n’est pas au dessus de Dieu.  Votre Dieu veut que je fasse écrire cela, afin que l’on comprenne bien qu’il ne faut pas s’adresser aux magiciens, magnétiseurs, somnambules et autres qui sont en rapport avec le démon..”

“Puis, Isacaron continua en ces termes : “Les apôtres vinrent dire à leur Sauveur, leur Dieu, Maître   «Nous avons trouvé un homme qui n’est pas des nôtres et qui chasse les démons en votre nom. Faut-il l’en empêcher ? - Non, dit Jésus, laissez-le faire, celui qui est pour moi ne peut être contre moi.»  - Jésus dit à ses apôtres et à ses disciples : «Allez par toute la terre, enseignez les nations, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ceux qui croiront seront sauvés, ceux qui ne croiront pas seront condamnés. Voici les miracles que feront ceux qui croiront : ils chasseront les démons en mon nom », et le reste...”

“44 - Isacaron dit : “Le clergé ne s’occupe plus des gens qui sont affligés par les possessions et les obsessions ; trop de prêtres sont plus ignorants que des enfants sur cette situation surnaturelle : ils sont dans un aveuglement effroyable jusqu’à empêcher des personnes à croire au surnaturel diabolique, bien que les démons, par la bouche des possédés, leur aient donné des preuves nombreuses et de diverses manières.”

(p. 234) Malheur à une grande partie du clergé actuel, s’il ne reconnaît sa faute ! Dieu a commandé, et il veut être obéi. Il a commandé à ses apôtres et à ses disciples d’aller par toute la terre pour enseigner les nations et les baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Voici le premier miracle qu’ils ont fait : ils chassaient les démons au nom de Jésus. Et Jésus n’a jamais défendu à personne de nous chasser ; mais dans ces derniers siècles, des novateurs s’y sont opposés...”

Les commentateurs qui objectent à ces propos les lois de l’Eglise réservant à l’évêque le pouvoir d’exorciser n’ont pas bien compris ni les propos du démon ni les lois de l’Eglise. C’est pourtant simple : Jésus est au-dessus de l’Eglise, et celle-ci ne saurait interdire ce qu’il commande, ni même usurper son pouvoir (fondateur) de commander dès lors qu’il a déjà commandé. Il est son fondateur et législateur. Tout ce qui vient d’elle ne peut être que subalterne et complémentaire, pour toute la part non déterminée par lui-même, et qui reste très importante. Dans le cas présent, cette part concerne le domaine de l’exorcisme “public”, c’est-à-dire celui fait “au nom de l’Eglise” : il est évident qu’elle est en droit (et devoir) de régir ce qui se fait en son nom. Mais cela n’abolit en aucune façon l’existence de l’exorcisme privé, et c’est pour dissiper cette immense et déjà vieille confusion que le Père O. Melançon a écrit son récent livre, ainsi que nous l’avons expliqué. Mais nous ajoutons qu’il y a encore une confusion dans ce terme même d’exorcisme “privé”. Ce qualificatif désigne une subdivision le distinguant de celle de “public”, qui définit le domaine cautionné par l’autorité de l’Eglise. Il ne saurait amoindrir l’origine et la dimension divines de l’exorcisme lui-même, qu’il soit public ou privé, et cette valeur divine est plus grande, en tant que telle, que tout ce qui est ecclésiastique. (Cf. “Réponses Catéchétiques, ch.2, 11, pp. 126-142)

Le démon dénonce en réalité une double confusion . D’abord celle qui ignore le vrai sens du Droit Canon, qui ne réserve à l’évêque que l’exorcisme public et non le privé, comme le savent tous les auteurs compétents, ainsi que le Père Melançon l’a exposé. Ensuite, et plus gravement, celle qui ignore l’Evangile lui-même, qui montre que Jésus a dit clairement sa volonté sur ce sujet, et transmis de façon universelle un pouvoir lié directement à la foi en son nom. En précisant même explicitement qu’il interdit d’interdire l’usage de ce pouvoir à qui que ce soit... Certes, il est requis par la nature des choses un certain “état de sainteté”, comme dit Isacaron. Mais il ne faut pas prendre de façon trop étroite ce terme, autrement nul ne pourrait rien faire, puisque nul n’est déjà canonisé sur la terre, et nul n’est même absolument sûr ici-bas d’être en état de grâce, sauf révélation spéciale de Dieu (et à garantir...). Il s’agit essentiellement de s’appuyer sur la vraie foi, et de revêtir “l’armure de Dieu” (Eph. 6,10-13 ; cf aussi “Le Combat Exorciste” pp. 104-136) en sorte de ne pas donner prise au démon. Ce n’est pas non plus si simple, car on peut être plus vulnérable à tel démon qu’à tel autre, et l’envergure du combat est par ailleurs fort variable. C’est pourquoi il faut commencer petitement, et sur soi-même. Mais l’exorcisme quotidien de Léon XIII aux intentions de l’Eglise protège en plus chacun. Et comme le chirurgien se lave les mains et s’équipe, ainsi l’exorciste sur le plan spirituel par l’auto-exorcisme, en proportion de ce qu’il fait pour son prochain.